Située à une cinquantaine de kilomètres de Lomé, la ville d’Aného fait frontière avec le Bénin. Elle a été, à deux reprises, capitale du Togo : d’abord de 1886 à 1897, puis entre 1914 et 1919.
La ville d’Aného est le lieu incontournable quand on vient découvrir ou redécouvrir le Togo. Les maisons, dont la plupart sont de style colonial, aux couleurs pastel, entre lagune et océan, en font un paysage harmonieux et lui donnent un charme si particulier.
Un atout supplémentaire et de taille est l’endroit où la lagune rejoint l’océan : un formidable site naturel que l’on peut admirer depuis plusieurs emplacements. Si l’on prend la rue à droite juste avant le pont, on peut accéder à l’embouchure et observer les différents courants s’entremêler.
Il est assez fréquent d’y surprendre des pêcheurs jetant leur filet tel une toile d’araignée qui va capturer ses proies. À l’endroit même où les eaux lagunaires se mélangent à celles de l’océan par des courants plus ou moins forts, le pêcheur est debout, les pieds dans l’eau, et ne bouge pas. Quand il voit un banc de poissons s’approcher, d’un geste net et précis, le filet s’étale dans les airs avant de plonger dans l’eau. Il lui faudra répéter cette opération plusieurs fois avant d’atteindre son but. Un peu plus loin, les échasses de palétuviers que l’on peut voir depuis la route en allant vers Vogan témoignent d’un écosystème de marais maritime… Des mangroves !
La ville d’Aného est profondément ancrée dans les traditions et le vodou. Ce n’est donc pas un hasard si l’Association Culturelle pour l’Étude des Traditions Africaines – Togo a choisi Aného pour le premier Convent des Loges Africaines.